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Le jardin d'Elea
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13 juin 2012

Sélection de textes courts

Dernier atelier d'écriture hier: bon repas, fous rires, et rétrospective sous forme de lecture plaisir.

Voici une petite sélection de textes courts issus des ateliers de l'année scolaire 2011-2012.


Atelier d'écriture du 27/09/2011

Consigne : souvenirs d'automne

Je me souviens des marrons lisses et brillants, doux et ronds, agréables dans la paume, que nous ramassions à la sortie de l'école lorsque j'étais enfant. Encore maintenant, je ne peux résister au plaisir d'en glisser un dans ma poche, le plus beau de tous, avec le sentiment agréable de retrouver mon enfance.

 

Atelier d'écriture du 10/10/2011

Consigne : si j'étais... (portrait chinois)

Si j'étais un élément, je serais l'eau qui ruisselle, qui s'infiltre, qui est source de vie, depuis la poche du foetus jusqu'à celle que l'on boit et qui irrigue chacune de nos cellules. Depuis la plus infime bactérie jusqu'à la baleine bleue géante des océans. De celle qui caresse chaudement les coraux des mers tropicales à celle qui goutte des glaciers. Le manchot empereur glisse sur mon dos, le dauphin me chatouille de son sonar ultrasonique, le requin déplace une onde de terreur, l'algue se meut paresseusement en mon sein. Quand la chaleur m'évapore, je découvre de nouveaux horizons, cotonneuse dans le ciel, puis me scindant en milliers de goutelettes, j'imbibe la terre pour accomplir le cycle de la vie.

 

 

Atelier d'écriture du 10/11/2011

Consigne : elle / il (dans le style d'Albane Gellé)

 Elle

coupe, hache, émince, épluche, dans un nuage odorant de vapeurs de cuisson où se mêlent, suaves et subtils, les épices et aromates aux légumes du jardin.

 Il

peste après le dérouleur de scotch vide, les ciseaux qui coupent mal, le crton qui refuse de se plier où il le souhaite et à son désir créatif, baeau, robot, avion ou phare, à ce stade tout est encore possible. Et la ficelle tombe pour la dixième fois.

Elle

cherche les ciseaux pour hâcher la ciboulette, le persil, l'aneth, « mais où sont-ils donc, enfin, je les avais posés là, il y a un instant, les as-tu vus ? Dépêches-toi, j'en ai besoin ! ».

 Il

voudrait de l'aide, mais en même temps n'en veut pas, voudrait créer, la perle rare, être inventeur, créateur, génie, ingénieur, ingénieux, de ceux qui trouvent des solutions, mais sans chercher ça serait mieux, beaucoup mieux.

 Elle

voit l'heure tourner, les légumes griller, attacher, sentir le brûlé, le rôti oublié pas encore décongelé, la margarine qui se débine, le miel fini sur une tartine, et plus de farine. Il va falloir improviser !

 Il

pique une crise, une énième crise, car sans trombone il n'y arrive pas. Et l'agrafeuse ne marche pas. Et sa mère qui ne l'aide pas. Mais pourquoi ne vient-elle pas ?

Elle peste

Il crie

Elle court

Il jette, piétine, écrase, émiette

Elle lui demande de se calmer

Il aimerait bien lui demander d'en faire autant

 La liste à commissions s'allonge :

  • du scotch

  • de la margarine

  • des trombones

  • de la farine

  • des agrafes

  • pâte à pizza

Pas de quoi en faire tout un plat !

 

Atelier d'écriture du 17/01/2012

Consigne : dans le style d'Alain Lepreste (chanson)

C'est peut-être Barjavel

avec son imagination

ce gamin trop rebelle

qui écrit sans ponctuation

Jamais on le saura

18 en rédaction

dictée à la poubelle

collé pour insubordination

pas assez conventionnel.

 

C'est peut-être Kersauzon

traversant l'océan

ce gamin un peu rond

avec ses rêves d'enfant

Jamais on le saura

Quand on habite Châlons

et pas à Carentan

on joue plutôt au ballon

qu'à suivre les vents

 

C'est peut-être Coluche

avec son humour fou

ce gamin qui fait rire

ses camarades de classe

Jamais on le saura

si dès qu'il est debout

il se fait punir

pour son insolente audace

 

Atelier d'écriture du 12/06/2012

Consigne : à la façon des poèmes de Robert Desnos

"L'Hélébore"

L'Hélébore abhorre l'hiver

et pourtant la Primevère

sa soeur printanière

lui envie sa robe ponctuée

qui l'hiver se déploie

éclaboussant de joie

la grisaille des bois.

L'Hélébore arbore son feuillage vert

à la saison où s'endort

sous son manteau de neige

la végétation indolente et sévère.

 

 

 

 

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Commentaires
J
J'en ai encore plein d'autres en réserve dans mon cahier, mais pas le temps de les retravailler ni de les taper pour les plus longs... Le plaisir de l'écriture est instantané, le recopiage est plus laborieux.
A
J'adore ! Merci ! Ca donne envie....
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